Les drones FPV sont utilisés soit pour leur extrême vélocité et dynamique immersive, soit pour leur capacité à se faufiler dans des environnements de tout type en longs plans-séquence. Ils peuvent être munis de protections d’hélices pour leur permettre de se rapprocher sans risques d’obstacles et personnes.

La récente arrivée d’outils de post-production basés sur l’exploitation des données de gyrostabilisation des caméras permet d’en sortir des plans d’une extrême stabilisation, leur conférant une esthétique surréaliste, un côté 3D parfois irréel

Les drones racer, nanowhoop, cinewhoop et cinelifter sont des familles distinctes des drones de petite taille, dynamiques et pilotés en FPV :

• Drone Racer : c’est l’outil par excellence pour capturer des images à grande vitesse. Il se télépilote en mode « accro » sans aucune assistance électronique dans le but d’avoir un contrôle total de la machine et de réaliser des mouvements acrobatiques et précis. Il peut passer de 0 à 150km/h en à peine 3 secondes !

• Drone Nanowhoop/tinywhoop : ce sont de petits drones agiles parfaits pour voler en intérieur. Généralement en dessous des 3 pouces (tailles des hélices), ces nano drones ne pèsent que quelques dizaines de grammes. La plupart d’entre eux sont carénés, ce qui leur permet une résistance accrue en cas de chocs et protège du contact direct des hélices.

• Drone Cinewhoop : il est utilisé pour capturer des images cinématographiques différentes de ce qu’on peut voir habituellement : plus lent mais très stable, il peut voler autour des personnes et des éléments de décor en toute sécurité et avec la plus grande proximité possible.

• Drone Cinelifter : c’est un racer FPV capable de porter une caméra cinéma de type RED Komodo, Sony FX6 ou Canon R5 C, grâce à ses 8 moteurs en X8 (2 x 4 moteurs inversés). Cette pratique est tout naturellement venue après la démocratisation des drones, puis des drones FPV dans les prises de vue professionnelles.
Il se distingue des Cinewhoops et des quads FPV de par sa taille et sa capacité d’emport. Les composants du cinelifter doivent proposer plus de puissance et de poussée pour emporter le matériel bien souvent au-delà du Kg. Avec un poids total au-dessus de la limite de 4Kg, il est interdit en zone peuplée, à moins de l’équiper d’un parachute et coupe-circuit réglementaires, ce qui pour le moment est incompatible avec son ergonomie et ses capacités techniques.
Une récente gamme de Cinelifter FPV permet l’emport d’une caméra 4K Raw, la Blackmagic Pocket Cinema Caméra, pour des vols homologués en zone peuplés avec un drone pesant moins de 4 Kg.

Les drones Nanowhoop / Tinywhoop peuvent aller à une allure maximale de 70km/h alors que les drones Racer pointent à 160 km/h, avec une accélération de 1 à 100 en moins de 2 secondes.

Non.
Il faut le même diplôme que pour les drones stabilisés : le CATT ainsi qu’une attestation de formation, et être déclaré auprès de la DGAC comme exploitant de drone, être assuré pour son activité.
En revanche, les aptitudes demandées et le niveau de dextérité ne sont pas du tout les mêmes. Enfin, on peut être bon pilote FPV mais très mauvais « faiseur d’images ».

Pour produire des images d’exception à l’aide de drones FPV, il faudra coupler expertise en pilotage de drone FPV et réelle expérience audiovisuelle.

Sur des drones stabilisés, il est possible d’enclencher un « mode sport » qui permettra de bénéficier des meilleures puissances et vitesses de la machine, au détriment parfois de la stabilité de la caméra, notamment lors des changements brusques de vitesse. Mais l’image sera toujours stabilisée, avec maintien d’horizon.

En revanche sur drone FPV, n’ayant pas d’assistance au pilotage ou de stabilisation mécanique de caméra (parfois une légère stabilisation optique, ou au mieux une stabilisation logicielle par interprétation des gyroscopes enregistrées parallèlement à la vidéo), le rendu en sera toujours plus immersif, avec les orientations de caméra suivant le mouvement, comme on le ferait à bord d’un avion acrobatique.