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Tournage d’une pub en Suisse

Drone volant au dessus d'un lac

Tournage d’une pub en Suisse, le making-of !

La Suisse, pays carte postale par excellence.

Des vallées d’un vert profond, une multitude de lacs, pour certains nichés aux creux de montagnes majestueuses : le cadre est vraiment exceptionnel.

Pas étonnant qu’une grande marque de cosmétique de luxe ait choisi ces paysages pour la réalisation de leur future publicité.

Opérateurs pilotant devant un lac

Un projet de tournage à la fois artistique et exigeant

Deux pilotes regardant leur drone

Le parti-pris de réalisation pour cette publicité était très ambitieux.

Il fallait arriver à confondre deux univers, celui du rêve et de la nature, afin de faire évoluer le spectateur au travers de différents tableaux : minéral, aquatique et végétal.
Pour cette mission, la commande faite à Live Drone était claire : compléter les plans de l’équipe au sol avec des beauty shots aériens et des pelures* qui serviront l’intégration deffets spéciaux et de 3D souhaités par le Directeur Artistique.

A cette demande, étaient ajoutées des contraintes de terrain. Un cadre exceptionnel oui, mais avec des conditions de tournage inhabituelles…

*Pelures : images destinées à la post-production (ici : des paysages qui seront intégrés dans un miroir)

L’installation d’un travelling ou l’utilisation d’un steady-cam dans ces environnements parfois inaccessibles ont très vite imposés le choix du drone, en lieu et place d’une autre machinerie.

La réalisation de plans fluides et longs comme une avancée des plusieurs centaines de mètres dans le lit d’une rivière à vitesse constante n’étant possible qu’au moyen d’aéronefs.

Inspire posé devant un lac

Tournage d’une pub artistique, onirique, avec expertise de pilotage et cadrage attendues ; toutes les conditions étaient réunies pour un beau projet en perspective !

Les autorisations pour un tournage en Suisse : un volet spécifique de notre préparation

Le territoire helvète est régi par une législation portant sur le vol professionnel et de loisir plus souple que celle que nous connaissons en France.

C’est un des rares pays au monde où il est possible de réaliser des captations aériennes professionnelles sans licence pro ou permis spécifique.

Les opérateurs de drone français, habitués à un cadre beaucoup plus strict, ont le droit d’y voler à condition de respecter la réglementation locale en matière de survols et d’avoir obtenu -au préalable- les autorisations nécessaires (pour les zones de restrictions comme les aérodromes, zones militaires, ou zones protégées et les lieux de tournages).

Pour notre mission, pas moins de 6 protocoles ont dû être réalisés pour obtenir les autorisations nécessaires pour la réalisation des vols. La Suisse, au même titre que Paris et la région Ile-de-France, est criblée de CTR* liés au nombre d’installations militaires et d’aérodromes.

Drone en vol au dessus d'un lac avec son pilote

En complément, on a évidemment fait les démarches pour avoir les l’autorisation écrites pour l’ensemble des villes, cantons et zones naturelles protégées que l’on allait survoler.

Une bonne surprise : la souplesse des autorités locales, beaucoup moins procédurières.
Mais par contre, on a noté plus de temps de traitement dans les retours des administrations et des autorités aériennes. L’anticipation des démarches est à prévoir obligatoirement !

* Control Trafic Region – Control zone / Zone de Contrôle Aérien

Organisation de l’opération : planning, matériel et équipes

Deux pilotes

Départ pour le lac de Brienz et les Gorges de Meiringen prévu fin novembre.

Deux jours de tournage étaient prévus pour cette opération.
Théoriquement, on devait être sur un site le premier jour et sur l’autre le second, à ajuster selon la météo. Les conditions n’étant pas idéales sur la première journée, il a fallu nous adapter et prévoir des retakes le deuxième jour pour arriver à faire les images que l’on souhaitait, avec la bonne lumière et sans brume.

Côté dispositif, une équipe légère pour les plans au sol.
Un chef opérateur accompagné d’un 1er assistant devaient réaliser des plans trépied et steady-cam au moyen de leur Arri Alexa Mini.

On connaît bien les caractéristiques de cette caméra, qui arrive à avoir un rendu visuel inégalé, tout en étant compacte et légère, donc idéale ici.

On s’est donc alignés à ce niveau d’exigence en proposant une configuration à la fois agile et très qualitative : un drone Inspire 2 équipé de la Zenmuse X7, sa caméra propriétaire haut de gamme.
Deux principales raisons ont motivé ce choix :

  • Une facilité de vol assurée, avec ce multi-rotors qui n’a plus rien à prouver
  • Une réalisation haut de gamme infaillible compte tenu des spécificités de la caméra : un capteur Super 35 avec un format d’enregistrement ProRes ou Raw en 6K.
    Sans compter la gamme d’objectifs intégrés très complète et dédiée pour la X7.

Mais bien sûr également les avantages propres à la config Inspire 2 :

  • Une rapidité à inter-changer le matériel
  • Une durée de vol plus longue que si nous avions voulu utiliser nos gros-porteurs en emport de l’Alexa Mini
Un tournage à la X7 sans GPS : un classique en montagne !

Promesse tenue, le cadre de tournage était incroyable et majestueux.
L’intention créative à la fois étonnante et exigeante : on s’est donc pliés aux demandes de l’équipe de production, en prenant en compte les aléas météos, pour que les objectifs soient atteints.

Seule et vraie difficulté dont il fallait tenir compte de notre côté : l’absence d’assistance GPS du fait du cadre du tournage.

Les opérateurs professionnels le savent bien : la réalisation de captations aériennes en montagne ou au creux des gorges annonce des vols délicats, nécessitants une forte expertise de pilotage ou de cadrage. On ne va pas vous mentir : on est restés concentrés de bout en bout !

Pilotes avec leurs drones
Laurent qui pilote

Côté technique, on n’a finalement pas utilisé les pleines capacités de la X7 avec un enregistrement RAW 6K : les choix de configuration devaient répondre aux contraintes assez lourdes de post-production prévues ensuite.

On a donc opté pour le format ProRes 4444 en 4K à 25fps, voire en 2K à 50fps selon les plans réalisés pour leur permettre de travailler le plus facilement possible sur le montage.

On s’est régalés à réaliser ces pelures et beauty shots.

Que ce soient les plans larges sur la montagne ou serrés sur la roche ou les étendues d’eau : on en a pris plein les yeux.

Pilote qui régle son drone

Crédits photos: JM Brisson 

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