VINCI Autoroutes mène dans le cadre de ses activités d’exploitant des actions en faveur de la protection de la nature afin de limiter l’impact de l’autoroute sur l’environnement.

SKUNATI a été sollicité pour travailler avec les experts environnement de VINCI Autoroutes sur ce projet de film immersif, au format bien particulier…

Effet 3D et immersion : les leviers de l’appropriation du contenu

Concrètement, VINCI Autoroutes construit des éco-ponts (au-dessus de l’autoroute), éco-ducs (en dessous) et autres passes à poissons permettant aux espèces vivant de part et d’autre de l’autoroute de se déplacer, sans interruption de leur cheminement. Ces réalisations permettent ainsi de préserver les continuités écologiques.

VINCI Autoroutes souhaitait faire connaître, montrer, au grand public ces ouvrages que les automobilistes ne voient jamais quand ils circulent sur l’autoroute au travers d’une vidéo informative attractive.

Le recours à la réalité virtuelle est vite apparu comme particulièrement adapté pour faciliter la compréhension et permettre aux spectateurs de vivre une expérience sensorielle inédite : se retrouver au cœur de ces ouvrages en empruntant des circuits dont ils ignorent l’existence, habituellement inaccessibles au public.

Cette vidéo en réalité virtuelle, destinée à être visionnée par les usagers dans des lunettes immersives sur les aires, placerait ainsi le spectateur en témoin de la réalisation de ces ouvrages et de leurs bénéfices pour l’environnement.

Format VR 360° ou 180° : un dilemme ?

Pour renforcer le sentiment immersif et l’impact pédagogique, on a eu envie d’aller plus loin dans l’expérience !
On a ainsi proposé aux équipes un format bien particulier : la VR à 180°, stéréoscopique (ou 3D).

Pourquoi sortir de la VR 360°, format le plus répandu en matière de réalité virtuelle ?

3 raisons à cela :

• 75% des spectateurs d’un film VR (qui ont donc chaussé des lunettes ou un casque spécifique) ne regardent jamais derrière eux et se concentrent sur ce qu’ils ont en face.

• A l’inverse, limiter le champ de vision à une demi-sphère (180°), plutôt qu’une sphère complète (360°), permet de mieux maîtriser la mise en scène, le montage et la narration avec une action se déroulant exclusivement face au spectateur. Ce dernier reste ainsi focalisé sur le sujet, tout étant immergé dans l’environnement avec la possibilité de regarder autour.

• Ce choix permet du coup l’utilisation d’un autre type de caméra à seulement 2 capteurs/objectifs, pour une capture stéréoscopique qui restituera avec exactitude la profondeur de l’espace filmé et donnera ainsi un effet 3D extrêmement réaliste.

Les avantages de la 3D (ou stéréoscopie)

Proposer la 3D dans un film en réalité virtuelle, par essence immersif, c’était offrir un niveau supplémentaire de profondeur au spectateur, la sensation “d’y être”.

Ce niveau n’est pas toujours indispensable, mais il s’agissait dans ce cas là d’un film à but pédagogique : l’idée était donc de renforcer l’expérience utilisateur afin de marquer les esprits, leur proposer une visite on ne peut plus immersive avec l’envie permanente de toucher ce qui les entoure, tant la 3D est trompeuse !

Autre bénéfice constaté avec l’emploi de ce format renforçant le réalisme de la scène : l’effet stéréoscopique favorise l’attention du spectateur sans qu’il s’en rende compte. Avec un protagoniste lui faisant face, le regardant dans les yeux et s’adressant à lui, l’utilisateur aura une tendance naturelle à le regarder en retour et à l’écouter attentivement.
Le message n’en sera que mieux perçu, sans effort !

Le principe de cette vidéo VR : une visite guidée des sites

Une fois les différents sites sélectionnés, Philippe Chavaren, responsable nature et paysage VINCI Autoroutes, devait faire découvrir quelques ouvrages représentatifs en s’adressant à la caméra, comme il l’aurait fait avec des visiteurs venus sur une journée portes-ouvertes.

Les sites de tournage étant difficiles d’accès, on a opté pour un dispositif compact, facile à transporter et à déplacer :

Trois jours auront été nécessaires pour réaliser les interviews posées, mises en scène et vues aériennes sur les différents sites choisis, localisés sur deux départements.

Côté post-production, ce film a demandé deux semaines de travail. Des calages images et narratifs spécifiques au format ont été réalisés, de façon plus intuitive et fluide que ne l’aurait nécessité un traitement full 360°, avec son stitching vidéo complexe et chronophage.

Après le tournage et la post-production : la diffusion